Mobilisations

Air France – communiqué de l’intersyndicale

Communiqué de presse intersyndical Air France

Roissy CDG, le 13 octobre 2015 –

Les Organisations Professionnelles d’AF réunies ce jour en intersyndicale dénoncent les méthodes d’interpellations de salariés Air France suite aux évènements survenus lors du CCE du 5 octobre 2015. Parce que les conditions de l’arrestation de ces salariés, présumés innocents, apparaissent plus proches de celles employées pour interpeller de potentiels terroristes que des salariés désespérés, victimes eux aussi de la violence sociale dans laquelle ils sont plongés, Parce que le dialogue social est primordial, Parce que les organisations syndicales sont les seules à pouvoir transformer la violence sociale des projets de la direction d’Air France en négociation, Parce que la médiatisation à outrance et l’acharnement judiciaire ne sont pas favorables au retour de la sérénité et du dialogue social dans l’entreprise, Nos organisations syndicales demandent la levée des poursuites et des procédures disciplinaires engagées contre tous les salariés. Parce qu’Air France, ce fleuron de l’industrie française, est aujourd’hui en crise par manque de vision stratégique cohérente de ses dirigeants, Parce que notre entreprise est victime du manque de soutien de son premier actionnaire, l’Etat, pourtant « propriétaire moral » d’Air France, Parce que l’Etat régulateur défavorise l’environnement économique dans lequel notre compagnie est plongée et arbitre souvent au profit de nos concurrents, Parce que les licenciements envisagés par la direction d’Air France, dans un contexte de croissance du transport aérien, constituent une faute majeure. Parce qu’un avenir ambitieux pour Air France est possible, Nous appelons à la mobilisation l’ensemble des salariés, le 22 octobre prochain à 13h00 devant l’Assemblée Nationale, afin d’exiger un autre avenir pour Air France.

Roissy, le 13 octobre 2015

8 octobre – CGT, FSU, Solidaires, UNL et UNEF appellent à une journée de grève et de manifestations

Nous publions ci-dessous la plateforme unitaire autour de laquelle s’organise cette journée.

Plateforme revendicative unitaire
• Augmenter les salaires, les retraites, les pensions, les minimas sociaux, le point d’indice des fonctionnaires, et les bourses ;
• promouvoir l’égalité salariale femmes/hommes;
• améliorer les conditions de travail et réduire le temps de travail pour créer des emplois, combattre et réduire le chômage ;
• pérenniser et améliorer les garanties collectives;
• pérenniser et améliorer la protection sociale, les retraites complémentaires, pour garantir les droits, à la santé et à la retraite ;
• développer les investissements pour relancer l’activité économique en tenant compte des impératifs écologiques;
• protéger socialement les jeunes pour garantir un droit à l’autonomie ;
• conforter et promouvoir les services publics ;
• investir dans le système éducatif pour faire face à l’augmentation du nombre de lycéens et d’étudiants en leur assurant des conditions d’études satisfaisantes.

Un appel contre la loi Macron : « Elle ne doit pas être votée »

 L’appel ci-dessous, répercuté par la fondation Copernic, contre la loi du ministre de l’économie du gouvernement Hollande Emmanuel Macron, ancien banquier, est signé par plusieurs responsables syndicaux CGT, FSU, Solidaires, parfois représentant leurs structures syndicales, nationale ou locale. Il est également signé par des universitaires, des responsables associatifs (APEIS, DAL, Femmes Egalité, Marches européennes,…)  et des personnalités politiques de gauche (EELV, Front de gauche, Nouvelle Donne, NPA, PS). La loi Macron est soumise au vote de l’Assemblée nationale le mardi 17 février 2015. 

Nous publions également une tribune de Laurent Degousée, co-délégué de SUD commerce et services, parue dans Libération du 15 février.

 

Cher-e-s ami-e-s,
La loi Macron renforce encore la dérive libérale, cet appel très unitaire est un rassemblement inédit pour lui résister.Amicalement,
La Fondation Copernic– – –

Pour nous, Macron, c’est non

Plus de cent militant-e-s et responsables d’organisations ont décidé de rendre public cet appel.

La loi dite loi Macron, « Pour la croissance et l’activité », dont le projet présenté au Parlement est censé casser « les rigidités » qui bloqueraient l’économie française.
Les dispositions de la loi ont un fil directeur : « ce qui est bon pour le patronat est bon pour l’économie », quelles qu’en soient les conséquences pour les salariés. Cette loi est le complément du pacte de responsabilité dont les prétendues contreparties se sont révélées des illusions. Elle participe d’une tendance générale dans l’Union européenne au moins-disant social. La stagnation, voire la baisse, des salaires et des pensions, les coupes massives dans les dépenses publiques pèsent sur la demande globale et donc sur l’activité des entreprises. Ces dernières préfèrent verser de confortables dividendes à leurs actionnaires plutôt qu’investir.
Avec l’extension du travail du dimanche, de surcroît sans obligation légale de majoration salariale, et avec le maquillage outrancier du travail de nuit en travail de soirée, les conditions de travail des salariés sont attaquées. Une fois de plus les premières victimes en seront les femmes.

Avec la réforme du tribunal des prud’hommes qui renvoie de plus en plus d’affaires devant des juges professionnels, ce sont les droits des salariés qui sont remis en cause.
Avec la dépénalisation du délit d’entrave, ce sont les employeurs qui sont protégés, pas les salariés.

Et désormais, si le tribunal administratif annule un plan social en raison d’insuffisance de motivation, les licenciements ne seront plus invalidés et les salariés ne seront plus indemnisés.
Par ailleurs, ce projet relance le processus de privatisation, notamment d’un certain nombre d’aéroports et fragilise le statut des locataires au profit des spéculateurs.
Il va permettre aux hôpitaux publics de créer des filiales à l’étranger, c’est-à-dire à se comporter comme des entreprises privées. Alors que le service public hospitalier est malade, entre autres, d’un manque de ressources, une partie de ces dernières pourront être utilisées à des fins d’opérations financières ou commerciales à l’étranger.

La déréglementation du transport par bus va en fait aggraver les inégalités d’accès, instituant un transport pour les pauvres. Elle aura pour effet d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre. L’hypocrisie est ici de mise. Alors que le président de la République prend des postures d’écologiste, et alors que la France va accueillir en décembre 2015 la Conférence mondiale sur le climat (COP 21), le gouvernement propose une mesure qui va à l’encontre de tout bon sens en favorisant le transport privé par route au détriment du transport public dont le rail. Une autre solution serait de développer le transport par rail en faisant jouer à la SNCF son rôle de service public.

Ce projet de loi, en débat au Parlement, est guidé par une logique de déréglementation généralisée qui n’a comme objectif que le maintien des profits aux dépens des salaires, des pensions, seuls moyens de vivre pour la majorité de la population et au détriment de la protection sociale. Plus d’égalité, plus de fraternité, c’est ce que nous voulons, c’est le contraire de la loi Macron.
L’indispensable mobilisation sociale des salariés et des citoyens prend de l’ampleur.

CETTE LOI NE DOIT PAS ETRE VOTÉE, ELLE DOIT ETRE RETIRÉE !

Signataires :

Eliane Assasi (sénatrice PCF)
Clementine Autain (Ensemble)
Ana Azaria (Femmes Égalité)
Nicolas Baille (Secrétaire Général de la Fédération de l’Equipement et de l’Environnement CGT)
Ludivine Bantigny (historienne)
Maud Beckers (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France)
Fatima-Ezzahra Ben-Omar (Les efFronté-e-s)
Olivier Besancenot (NPA)
Eric Beynel (porte parole de Solidaires)
Jean-Luc Bindel (Secrétaire Général de de la Fédération Agroalimentaire et Forestière CGT)
Alima Boumediene-Thiery (avocate)
Isabelle Bruno (politiste)
Jean-Marc Canon (Secrétaire Général de l’UGFF-CGT)
Céline Carlen (Secrétaire Générale de l’Union Syndicale CGT Commerce et Services de Paris)
Jean-Claude Chailley (Résistance sociale)
Andre Chassaigne (deputé PCF)
Laura Chatel (Secrétaire Fédérale Jeunes écolos)
Gérard Chaouat (membre du BN du SNCS FSU)
Boris Chenaud (Solidaires 34)
Robert Crémieux (MNCP)
Eric Coquerel (conseiller régional Ile de France, coordinateur politique du Parti de Gauche)
Pierre Cours-Salies (sociologue)
Thomas Coutrot (économiste, ATTAC)
Claude Debons (syndicaliste)
Bernard Dedeban (secrétaire de la FSU 31)
Karima Delli (deputée europeen, EELV)
Laurent Degousée (Fédération Sud commerces et services)
Caroline De Haas (féministe)
Sandra Demarcq (NPA)
Lina Desanti (Secrétaire Générale de l’Union Départementale CGT du Tarn-et-Garonne)
Marie Hélène Durieux (Fédération Sud Santé Sociaux)
Jean-Baptiste Eyraud (DAL)
Gérard Filoche (Bureau national du Parti Socialiste)
Pascal Franchet (CADTM)
Jacqueline Fraysse (députée, Ensemble)
Michel Faujour (co-secrétaire national du SNPES-PJJ FSU)
Nicolas Galepides (Fédération Sud PTT)
Bertrand Geay (politiste)
Jérome Gleizes (conseiller de Paris, EELV)
Caroline Guibet-Lafaye (philosophe)
Patrick Hallinger (Convergences Défense des Services Publics)
Elisabeth Hervouet (syndicaliste enseignant)
Hervé Heurtebize (secrétaire national du SNUCLIAS FSU)
Liem Hoang Ngoc (socialiste affligé, Bureau National du Parti Socialiste)
Nordine Idir (MJCF)
Maria Ines (co-secrétaire national du SNPES-PJJ FSU)
Sabina Issehnane (économiste, Les Economistes Atterrés)
Lucien Jallamion (République et Socialisme)
Pierre Khalfa (Fondation Copernic)
Judith Krivine (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France)
Bernard Lacroix (politiste)
Rose-Marie Lagrave (sociologue)
Pierre Laurent (secrétaire national du PCF)
Christian Laval (sociologue)
Frédéric Lebaron (sociologue)
Catherine Lebrun (porte parole de Solidaires)
Valérie Lefebvre-Haussmann (Secrétaire Générale de la Fédération des syndicats du personnel de la banque et de l’assurance CGT)
Arlette Lemaire (secrétaire générale adjointe du SNASUB FSU)
Valérie Lesage (Secrétaire de l’Union Régionale Ile-de-France CGT)
Thierry Lescant (Ensemble)
Marie-Noelle Lienemann (sénatrice, Bureau National du Parti Socialiste)
Elise Lowy (EELV)
Jean-Marie Harribey (économiste)
Patrick Le Hyaric (directeur de l’Humanité)
Arnaud Malaisé (syndicaliste enseignant)
Emmanuel Maurel (député européen, Bureau National du Parti Socialiste)
Jean-Pierre Martin (psychiatre)
Christiane Marty (féministe)
Gérard Mauger (sociologue)
Caroline Mecary (avocate)
Emmanuel Mehdbi (syndicaliste SNU Pôle emploi FSU)
Jean-Luc Mélenchon (député européen)
Hélène Michel (sociologue)
Jean-Philippe Milesy (Rencontres sociales)
Christian de Montlibert (sociologue)
Carlos Moreira (Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT)
Corinne Morel-Darleux (coordinatrice des assises pour l’Ecosocialisme)
Francoise Nay (militante de la défense des Hopitaux Publics)
Lucas Nédélec (Secrétaire Fédéral Jeunes Ecolos)
Hervé Ossant (Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT de la Seine-Saint-Denis)
Naila Ott (Sud Travail affaires sociales)
Ugo Palheta (sociologue)
Jean-Jacques Paris (ANECR)
Willy Pelletier (Fondation Copernic)
Marie Cécile Périllat (syndicaliste enseignant)
Marc Peyrade (Secr. Gén. Fédé des Industries du Livre, du Papier et de la Communication CGT)
Christian Picquet (Gauche Unitaire)
Christian Pierrel (PCOF)
Véronique Ponvert (syndicaliste enseignant)
Jack Potavin (GOEES)
Christine Poupin (NPA)
Colette Pronost (syndicaliste SNU Pôle emploi FSU)
Emmanuel Renault (philosophe)
Jacques Rigaudiat (économiste)
Michèle Riot-Sarcey (historienne)
Danielle Rollat (UNRPA)
Suzy Rojtman (CNDF)
Michel Rousseau (Marches européennes contre le Chômage)
Jean Sammut (militant mutualiste)
Lydia Saouli (syndicaliste FSU ministère du Travail)
Danielle Simonnet (conseillère de Paris, secrétaire nationale du Parti du Gauche)
Evelyne Sire-Marin (magistrate)
Valérie Soumaille (syndicaliste enseignant)
Maya Surduts (CNDF)
Christian Taillandier (secrétaire national du SNUITAM FSU)
Baptiste Talbot (Secrétaire Général de la Fédération des Services Publics CGT)
Charlotte Tempion (Solidaires 69)
Christian Terrancle (Solidaires 31)
Christian Topalov (sociologue)
Victor Vauquois (responsable relations extérieures Jeunes Ecolos)
Rémy Viard (architecte)
Philippe Villechalane (APEIS)
Emmanuel Vire (Secrétaire Général du Syndicat National des Journalistes CGT)
Jean-Luc Wabant (Commission sociale, Syndicat des Avocats de France)
Louis Weber (revue Savoir/Agir)
Malika Zediri (APEIS)

 

 

liberation-logo

Dimanche : No Week-End

16 février 2015

TRIBUNE

Mesdames et messieurs les députés socialistes, le 11 décembre 2008, avec d’autres parlementaires de gauche, vous aviez signifié votre opposition à la loi Maillé relative au travail dominical par une tribune publiée dans Libération, intitulée «Dimanche : Yes Week-End !» Dans la majorité en 2015, vous vous apprêtez pourtant à entériner une loi similaire qui, de surcroît, ne figure pas dans les 60 engagements pour la France pris par François Hollande en 2012. Elle sera même pire car elle prévoit de légaliser le travail de nuit dans les nouvelles zones touristiques internationales, ouvrant ainsi la voie à sa généralisation.
Vous me rétorquerez que ce texte est là pour créer des emplois alors que notre pays, en proie au chômage de masse, en a bien besoin ? La fermeture des magasins Virgin Mégastore, en 2013, et les 1 000 licenciements qui en découlent sont là pour rappeler que l’extension des horaires d’ouvertures des commerces, dont cette enseigne s’est fait le chantre, n’est pas gage de pérennité de l’emploi… Et un patron du bricolage, ardent promoteur du travail dominical, faisait le constat, l’an dernier, que cela n’augmentait pas son chiffre d’affaires malgré sa légalisation dans cette branche.
Selon le ministre du Tourisme, il permettra aussi de renforcer l’attractivité de la France, or notre pays est déjà parmi les premières destinations touristiques mondiales.
Pour que les salariés ne soient pas en reste, le projet de loi instaure des garanties sociales telles que le volontariat et l’obligation de négocier des contreparties. «Pour l’extrême majorité des salariés, il n’y aura ni volontariat ni contrepartie au travail dominical qui leur sera imposé sous peine de sanction, jusqu’au licenciement. Et quel demandeur d’emploi exprimera son refus de travailler le dimanche au moment de l’entretien d’embauche ?» J’avoue ne pas être l’auteur des lignes qui précédent, elles émanent de votre parti qui raillait, en 2009, cette même loi Maillé, qualifiant le travail du dimanche de «tromperie organisée». Et qui peut croire que le Medef acceptera durablement de payer plus le travail du dimanche que celui des autres jours de la semaine ?
Le scandale est à son comble avec l’instauration du travail jusqu’à minuit baptisé en «soirée», sa prise en compte au titre de la pénibilité n’étant prévue qu’après cette heure.
Voter ce texte, c’est non seulement aller à l’encontre de la baisse historique du temps du travail, un des marqueurs de la gauche, mais rendre davantage invivable la vie de millions d’employés du commerce, déjà éprouvés par le temps partiel imposé et la smicardisation de leur statut. Et, surtout, cela reviendrait tout bonnement à vous dédire.
Par Laurent Degousée codélégué de la fédération SUD commerces et services et Solidaires.

Nous sommes charlie

Les historiens diront ce que nous vivons. Le syndicalisme (CGT, CFDT, CFTC, CGC, UNSA, FSU, UNSA, Solidaires), et les  associations antiracistes (LDH, MRAP, LICRA, SOS Racisme) ont appelé bien sûr à la gigantesque manifestation populaire du 11 janvier 2015, la plus vaste depuis 1945 semble-t-il. Tout le monde a appelé mais parmi les présents, personne ne s’est senti « appelé ». Le peuple s’est mobilisé lui-même.

Ci-dessous les textes d’appel syndicaux (manque quand même FO) et associatifs.

 

  • communiqué intersyndical

 

Le monde du travail, ensemble, pour les libertés et la démocratie.

Les organisations syndicales françaises s’unissent et se joignent au mouvement citoyen et républicain pour exprimer leur émotion et leur indignation après l’attentat terroriste perpétré contre le journal Charlie Hebdo et face à  tous les actes de violences et d’intolérance.

La Démocratie, la République, la Paix, les Libertés de pensée et d’expression sont des biens communs que nous sommes décidés à défendre face à tous les totalitarismes, aux discours haineux et aux tentatives de division et de stigmatisation.

Dans cet esprit et dans l’unité, les organisations syndicales CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FSU, UNSA et Solidaires appellent le monde du travail ainsi que tous les citoyennes et citoyens à se joindre à toutes les initiatives et manifestations organisées ce weekend partout en France dont la marche silencieuse à Paris ce dimanche 11 janvier à 15H00, Place de la République.

Fait à Paris, le 8 janvier 2015

 

Paris, le 9 janvier 2015
Pour une République effective
Aucun mot, aucune formule ne peuvent traduire notre peine : nous pleurons la mort de ceux et celles
qui n’avaient qu’un crayon pour toute arme, et de ceux qui les protégeaient contre ce que nous
pensions impossible. Les individus qui ont ainsi entonné un abominable hymne à la mort ont touché
juste car c’est tout ce que nous aimons qu’ils ont assassiné : l’impertinence, le rire, l’inventivité, la joie
de vivre, la liberté de penser, sans laquelle il n’est pas d’humanité. Et nous avons besoin que cette
peine soit partagée entre tous, ici en France comme partout dans le monde. Ce monde qui a ressenti
que cet événement n’était pas hexagonal mais notre histoire commune.
Bien sûr, il faudra enquêter, juger et sanctionner. Aucune démocratie ne peut accepter de plier face
au fanatisme, à la violence, encore moins quand elle est dirigée contre un de ses piliers, la liberté
d’expression. Bien sûr, c’est dans le cadre de l’Etat de droit que doivent agir les forces de l’ordre.
C’est aussi sans stigmatisation des personnes se réclamant de l’islam que nous devons exprimer
notre rejet de cette barbarie, si nous ne voulons pas entretenir des solidarités malsaines.
L’émotion ne suffit pas. Des voix s’élèvent pour appeler au rassemblement au nom des principes de la
République. Mais de quelle République s’agit-il ? Il n’est pas certain que le mot suffise, en effet, à
partager les mêmes principes ni les mêmes valeurs.
Le constat est terrible : sur fond de crise sociale permanente, la cohésion de notre pays a éclaté.
Racisme et antisémitisme, stigmatisation d’une partie de la population, retour de la vieille antienne du
bouc émissaire dont on ne retient que l’origine, relégation dans des ghettos territoriaux et scolaires,
replis identitaires, ignorance de notre histoire, qu’elle concerne l’esclavage, la collaboration ou le
colonialisme, et ces mots d’exclusion devenus si quotidiens au nom d’une conception dévoyée de la
liberté d’expression. Pire, certains détenteurs de la parole publique n’ont pas su, et parfois pas voulu,
respecter les symboles de l’égalité républicaine.
Ne le dissimulons pas, nous sommes tous responsables de cette situation. Cet échec nous est
commun et nous ne saurions nous dispenser d’un regard critique sur nos propres actions.
Lorsque les principes mêmes de la République sont contredits par la réalité, chacun interpelle celle-ci
dans une sorte de sauve-qui-peut généralisé en lui délivrant injonction d’agir pour son propre sort
sans référence à l’intérêt commun.
S’il est bien que les partis politiques, acteurs essentiels de la vie démocratique, s’emparent de ce
débat, c’est d’abord au citoyen de le mener. Avant même de rassembler les institutions et les
organisations, c’est d’abord les hommes et les femmes de ce pays qu’il faut rassembler autour non
d’une incantation, mais d’une République effective pour tous.
Parce que nous voulons vivre ensemble, sans racisme et sans discriminations, quelles que soient nos
origines, parce que la laïcité sans adjectif, celle qui accueille sans exclure, est la garantie de la paix
civile, parce que nous sommes attachés à chacun des termes fondateurs de la République – Liberté,
Egalité et Fraternité –, nous avons décidé de le dire dans la rue dimanche 11 janvier, sans slogans ni
bannières, simplement pour dire ensemble notre peine mais aussi notre adhésion à une République
dans laquelle chacun peut, sans distinctions, se retrouver. Tel est le sens de notre appel.
Alain Jakubowicz, président de la Licra, Pierre Mairat, co-président du Mrap, Dominique Sopo,
président de SOS Racisme, Pierre Tartakowsky, président de la LDH

 

 

CGT : un regroupement de fédérations dans les transports

Avec retard, nous revenons sur la journée d’action CGT sur les transports du 4 novembre dernier. Elle ne fut pas une réussite, mais l’intérêt est de souligner qu’il existe une interfédérale du secteur transport à la CGT, associant les Fédérations cheminots, équipement, et autres transports, dans une Union interfédérale des transports (UIT-CGT). Ce qui est peu connu. Cette union a pour mission de travailler sur les questions transversales aux politiques de transport : report inter-modal, questions écologiques, services publics.

Pour lire le PDF original  : 4 novembre UIT-CGT

 

Retour sur la journée d’action CGT dans les transports du 4 novembre

(article rédigé par un militant de la Fédération de l’Equipement)

Le mardi 4 novembre, l’Union Interfédérale des Transports CGT (UIT-CGT) avec les fédérations la composant, appelait les travailleurs du secteur des transports à se mobiliser et à interpeller les usagers. Malgré l’absence de cadre unitaire et un relai hétérogène par les structures interprofessionnelles locales (UD principalement), l’initiative a permis une cinquantaine de rassemblements ou de manifestations au niveau local. La manifestation à Paris a rassemblé quant à elle, un gros millier de personnes. En pleine « tempête médiatique » autour de l’appartement du Secrétaire Général de la Confédération CGT, il n’a pas fallu un pli pour que la majorité des médias y voient le signe de l’affaiblissement de la CGT au vu des incidences très faibles sur la circulation des transports.

L’objectif principal de la direction de l’UIT était d’imposer la thématique des transports et la nécessaire approche multimodale (avec report modal du tout routier vers le ferroviaire ou le fluvial) dans le cadre des débats de la Conférence Environnementale ou de la Loi sur la Transition Énergétique (La FNME-CGT (mines-énergie) s’est raccrochée à l’appel de l’UIT pour dénoncer le projet de privatisation des concessions hydroélectriques, la « stigmatisation » (sic) de la production nucléaire, inscrites dans le projet de loi sur la transition énergétique), tandis que l’abandon de l’écotaxe fragilise le budget de l’AFITF (Agence de financement des infrastructures de transport de France). Au final, la conférence environnementale y consacrera une de ses trois tables rondes (Table ronde n°2 : Transports et Mobilité Durables) sans grandes ambitions.

Une convergence à froid et sans perspectives unitaires

Cette action décidée en mai dernier lors de la 10ème conférence nationale de l’UIT-CGT (voir ici le bulletin UIT de septembre 2014 la relatant) demeure néanmoins une première action de convergences au sein de la CGT dans le secteur des transports, soumis à un intense mouvement de libéralisation et de dumping social, ainsi qu’un net recul de la capacité de blocage de l’économie au travers des différents services minimums depuis près d’une vingtaine d’années. Initialement prévue en octobre, le calendrier a été aligné sur celui de la Confédération (après le 16 octobre). Des réunions unitaires en vue de créer un mouvement intersyndical ont bien eu lieu dans le courant de l’été soit à l’initiative de l’UIT-CGT qui a pu rencontrer la FGTE-CFDT, l’UIT-FO, Solidaires ou UNSA Transports soit à celle de chacune des fédérations la composant, mais elles n’ont pas permis de déboucher sur un mouvement unitaire, pas même un communiqué commun à l’exception de la branche des transports routiers qui a donné lieu à un communiqué unitaire publié le 9 septembre* mais rester sans suite.
Néanmoins, le transport routier ne semble pas rentré dans le focal de cet appel de l’UIT-CGT plus orientée vers le service public (ex-entreprises nationalisées, SNCF, Fonction Publique), le sujet rentrant quelque peu en conflit avec la juste revendication du report modal. Pour exemple, la revendication d’une tarification sociale obligatoire (TSO* voire note ci-dessous) n’était pas reprise. Dommage, car c’est le seul secteur des transports dont avait émergé une intersyndicale…

Si l’on peut déplorer que cet appel n’ait pas eu lieu avant, par exemple lors de la mobilisation contre la réforme ferroviaire avant la période de reflux des luttes du secteur. Cela aura été cependant un début de convergence au sein de la CGT à l’heure ou chacune de ses organisations à tendance à se replier sur son champs d’action et ce malgré les perspectives très divergentes face aux projets confédéraux de regroupement des fédérations (la FD des Transports ayant peur de se faire avaler par celle des Cheminots et celle de l’Équipement préférant un regroupement au sein de la Fonction publique, par exemple). Reste à savoir quels contacts militants locaux ont pu se nouer et s’ils fructifieront par la suite ?

Retour sur la constitution de l’Union Interfédérale des Transports (UIT-CGT)

Au cours des années 80, sous l’égide de la Confédération, la Fédération des cheminots et la fédération des transports (FNST-CGT) rejoints en 1986 par la Fédération de l’Équipement ont constitué une Union Inter-fédérale des Transports : UIT-CGT. Cette union sera renforcée dans les années 90 par la Fédération Nationale des syndicats maritimes (FNSM-CGT) et Fédération des Officiers de Marine Marchande.
L’UIT s’est imposé peu à peu comme référent de la confédération sur les questions sociétales et les enjeux de société en ce qui concerne les transports et leurs infrastructures. Une impulsion nouvelle a été donnée en 2004, la confédération (la CGT) et ses cinq fédérations constituantes de l’UIT ayant décidé de dimensionner plus leur outil UIT, de mutualiser plus de moyens et plus d’activité. Il est rédigé un bulletin trimestriel à destination des syndicats du secteur, structures interprofessionnelles et syndiqués.
Si le bulletin et les réflexions de l’UIT cherchent réellement à promouvoir une approche multi-modale des transports, néanmoins la difficile vulgarisation des enjeux et la volonté de s’adosser aux « grands concepts » de la Confédération (Nouveau Statut du Travailleur Salarié, Pôle public des Transports, Développement Humain Durable) permet difficilement aux syndiqués à la base de s’emparer des débats…
Le périmètre de l’UIT recouvre plus d’un million cinq cent mille salariés; un peu plus de 75 000 sont syndiqués à la CGT et fédérés aux fédérations qui composent l’UIT.

L’UIT et la Confédération CGT

Devenue référent « transports » de la Confédération, l’UIT travaille à « confédéraliser » les dossiers: services publics et aménagement du territoire, schéma national d’infrastructures multimodales, volets transport des schémas régionaux de développement économique, schémas de cohérence territoriale avec les volets transports et plans climat énergie, pollution, développement durable, régionalisation des services régionaux de voyageurs, plans de déplacement d’entreprise et financement par l’employeur du trajet domicile travail… Types de financement/fiscalité, maîtrise publique…

L’UIT et les instances « représentatives » et « partenariales » nationales

C’est l’UIT qui assume, pour la CGT, la représentation des salariés dans les instances issue de la LOTI (Loi d’Orientation des Transports Intérieurs). Elle assume aussi la représentation dans divers observatoires nationaux, comme celui « transports énergies » issue de la loi sur le Grenelle de l’environnement, ou commissions comme celle sur le transport des matières dangereuses. Le secrétaire général de l’UIT est membre de la Commission des Comptes des Transports de la Nation (CCTN). L’UIT assure aussi la présence CGT dans le comité de suivi du Grenelle de la mer (Conseil archipel France). La CGT a aussi tenu à désigner un militant de ce secteur membre du Conseil National de Développement Durable et de suivi du Grenelle de l’Environnement (CNDDGE). L’UIT assure la participation CGT dans divers groupes de travail mis ponctuellement en place par l’administration ou le ministre de tutelle dès lors qu’ils ont une mission transverse, inter ou multimodale. L’UIT est un interlocuteur du Ministre des transports et des parlementaires. La délégation CGT au CESE est sous la responsabilité de la confédération, elle travaille en relation avec l’UIT sur toutes les questions transports auxquelles elle est confrontée.

L’UIT et les Comités Régionaux CGT et les CESER

Tenant compte des questions territoriales, qui désormais prennent de plus en plus de dimensions avec incidences sur le salariat, l’emploi et son contenu, la CGT met en place des collectifs UIT décentralisés au sein des comités régionaux CGT. En revanche, les liens avec les Unions Départementales (UD) semblent plus distendus.
Comme on peut le voir, l’UIT est avant tout un outil dédié à la mutualisation des réflexions et à la représentation institutionnelle de la CGT dans le domaine des transports. Le bureau de l’UIT est avant tout constitué de cadres syndicaux permaments issus des fédérations la composant.

L’UIT un outil d’action en charge de coordonner la construction de mobilisations et d’initiatives communes?

C’est précisément ce qu’il reste encore à construire pour être capable de mettre en place une riposte d’ampleur face aux déréglementations et privatisations mises en place par les gouvernements successifs avec ou sans l’impulsion de la Commission Européenne. De même un maillage territorial efficace avec des collectifs militants locaux reste encore à  construire pour permettre les convergences. Cette action du 4 novembre devrait en constituer le premier pas.

* Extrait du bulletin n°81 UIT-CGT décembre 2014: « La CGT revendique le juste coût du transport avec une Tarification Sociale Obligatoire «TSO» du transport routier de marchandises pour protéger les salariés du dumping et permettre d’élever les garanties sociales et garanties de travail au plus haut niveau. C’est la question de fond rarement posée mais qui détermine les conditions pour faire du routier marchandises l’indispensable complément des autres modes et de le repositionner à sa place en revoyant enfin l’organisation du travail et des conditions de vie de son salariat très exploité. »

Communiqué suite à l’intersyndicale du 9 septembre 2014 FGTE-CFDT Route, FO-UNCP, CGT Transports, CFTC Transports (salariés des TRM, TRV)
L’urgence d’augmenter les salaires
Après plusieurs négociations sur l’ensemble des secteurs de la Convention Collective et une année blanche sur les salaires où le patronat n’a cessé unanimement de faire de la provocation avec des
propositions outrancières et indécentes, et donc refusant de répondre aux revendications légitimes des salariés des transports, la paupérisation est donc désormais de fait.
La majeure partie des coefficients de la grille conventionnelle est en-dessous du SMIC depuis de nombreux mois. Cette situation est inacceptable et il faut donc en sortir.
Toutes les organisations syndicales représentatives des salariés du transport, après s’être réunies le 9 septembre 2014, exigent la tenue rapide d’une véritable séance de négociations avec le patronat qui devra apporter des propositions sérieuses répondant aux attentes des salariés. (Pour mémoire, fin 2013 toutes les organisations syndicales avaient revendiqué 5 % d’augmentation de
salaire.) A l’heure où les aides publiques (CICE, TIPP, TVA, Allégements FILLION) vont bon train en direction des entreprises par un catalogue d’aides diverses et variées, il est plus que temps que les salariés, et non les actionnaires ou les chefs d’entreprises, voient leur rémunération et leur pouvoir d’achat augmenter.

Sécuriser et développer la protection sociale
Le modèle de protection sociale dans les transports est aujourd’hui clairement menacé. En effet, à l’heure où le MEDEF, de par sa campagne sur le coût du travail, a la protection sociale dans le
viseur, mais aussi implicitement les autres composantes du patronat, notre profession n’échappe pas aux mauvais coups. La décision lourde de conséquences du Conseil Constitutionnel mettant fin aux clauses de désignation (obligation pour les employeurs de cotiser à une caisse unique permettant une mutualisation nationale des fonds pour répondre aux risques : prévoyance,
invalidité, ..,) est le premier signe pour mettre à mal notre système de protection sociale. Nos institutions gérées paritairement par les Organisations Professionnelles et les Organisations
Syndicales sont clairement attaquées permettant d’ouvrir la voie aux assureurs avec tout ce que cela signifie sur le risque d’explosion du montant de la cotisation, l’opacité de gestion pour les salariés, des cotisations servant à rémunérer les actionnaires ….
Le dossier pénibilité, dont la loi ne répond pas à la réalité de la profession, est aussi un enjeu majeur de négociation dans les semaines à venir. Nos organisations syndicales exigent la tenue d’une véritable négociation sur l’élargissement et l’articulation des régimes existants (congé de fin d’activité à 57 ans et couverture de l’inaptitude à la conduite) afin de permettre de répondre aux besoins de toutes les professions d’aujourd’hui et à une protection sociale de haut niveau digne de ce nom.
Une formation professionnelle au service de l’emploi
La nouvelle loi sur la formation professionnelle remet à plat toutes nos références en matière de formation et de gouvernance. Le chantier qui s’ouvre dans le secteur des transports est donc
essentiel pour assurer aux salariés le financement de leur formation professionnelle. Pour les organisations syndicales, nous ne concevons cette négociation que dans l’objectif d’assurer demain une meilleure qualité de formation indispensable aux salariés de la branche et aux entreprises pour se développer.
En effet, la formation professionnelle doit permettre un meilleur déroulement de carrière, une meilleure protection pour pérenniser l’emploi, et ceci suppose des moyens à la hauteur de ces ambitions ! Il n’est pas question que les employeurs gagnent de l’argent sur le dos de la formation. Nous attendons des employeurs qu’ils prennent leurs responsabilités afin que la profession puisse répondre à ces enjeux.
Si sur ces trois sujets aucune avancée concrète n’a lieu ces prochaines semaines, l’ensemble des organisations syndicales prendra ses responsabilités et n’hésitera pas à faire appel à vous pour
construire le rapport de forces avec des modalités qui restent à définir avec vous. Un éternel recommencement, le patronat ne connait que le rapport de forces pour s’ouvrir au
dialogue.
Tenez-vous prêts !

Manifestation 15 novembre : la fédération chimie CGT s’engage, l’appel unitaire CGT, FSU, Solidaires de Nantes

Parmi les structures syndicales qui s’engagent le 15 novembre, certaines reproduisent les documents du Collectif Alternative à l’Austérité (AAA) dans leur réseau, mais d’autres élaborent leur propre matériel et leurs propres argumentations pour se joindre à cette action. Nous reproduisons ici les documents de la fédération chimie CGT. A Nantes, il faut noter un appel unitaire CGT, FSU, Solidaires.

AFFICHE%2015%20NOVEMBRE

L’appel et les signataires pour la journée unitaire contre l’austérité du 15 novembre

Nous reproduisons l’appel à manifester du collectif Alternative À l’Austérité déjà publié sur ce blog, avec en plus les premiers signataires – syndicalistes, politiques, associatifs, personnalités – qui symbolisent la diversité des parties prenantes.

L’appel maquetté est téléchargeable ici.

MOBILISATION NATIONALE, LE 15 NOVEMBRE !

La coupe est pleine ! Le pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions. Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens et en accord avec les dirigeants de l’Europe libérale : austérité, compétitivité par la baisse du coût du travail, reculs sociaux, coupes claires dans les dépenses publiques. Ces politiques ont échoué partout comme elles échouent en France : elles nourrissent la crise, creusent tout à la fois les inégalités et les déficits.

Dans son immense majorité le peuple rejette cette politique imposée sans débat et avec autoritarisme. Cette situation créée une grave crise politique dont la droite et l’extrême-droite porteuses de graves projets de régression tentent de tirer profit.

Il est temps d’arrêter cet engrenage. Il faut dire non à la loi de finances 2015 présentée par Manuel Valls qui, pour satisfaire les cadeaux faits au CAC 40, dans le cadre du pacte de responsabilité, coupe massivement dans les dépenses publiques. Il se traduirait par le recul des services publics et de ses missions, un étranglement financier des collectivités locales et de leur capacité d’investir. Il faut aussi empêcher les reculs budgétaires de la protection sociale qui remettent en cause les acquis pour la santé, la retraite, la famille, les chômeurs.

D’autres choix sont pourtant possibles. Nous ne sommes pas condamnés à l’austérité permanente et à l’insécurité sociale. Il faut mettre en œuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s’attaque aux inégalités. Une réforme fiscale d’ampleur permettrait une redistribution des richesses et une relance des investissements productifs au bénéfice de la grande masse de la population, s’inscrivant dans la transition écologique.

Il faut redonner du pouvoir d’achat, augmenter les salaires, créer des emplois. Il faut s’attaquer au  capital, à la finance, à la rente des actionnaires qui est supportée par les salarié-es, les chômeurs, les précaires, les retraités et la jeunesse.

Il existe dans le pays une majorité de femmes et d’hommes disponibles pour cette alternative sociale et politique, des forces syndicales, sociales, associatives, politiques que nous voulons rassembler.

Mettre un coup d’arrêt aux politiques en cours, imposer d’autres choix, cela ne peut se faire sans la mobilisation des salarié-es, sans l’intervention citoyenne.

Pour dire non au budget d’austérité du gouvernement VALLS et appeler à ce qu’il soit rejeté !

Pour dire non aux exigences du Medef !

Pour rassembler et construire une alternative à la politique actuelle !

Nous appelons à organiser des manifestations dans les grandes villes de France

Premiers signataires

Syndicalistes

Allègre Serge, Secrétaire fédéral, FNIC-CGT

Alpozzo Frédéric, CGT SNCM

Atlan Danielle, Secrétaire nationale du SNUAS – FP-FSU

Baille Nicolas, Secrétaire Général de la Fédération CGT Equipement / Environnement

Bidault Brigitte, Secrétaire Nationale du Syndicat National des agents de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, SNACCRF-CGT

Bornais Claire, syndicaliste FSU

Brigitte Gabriel, secrétaire UL CGT Massy

Bubakhti Ahmed, Sud PSA Poissy

Burriello Lionel, CGT ArcelorMittal Florange

Camara Mamadou, Sud Transport

Canon Jean-Marc, Secrétaire Général de l’UGFF-CGT

Cardon Pierre, syndicaliste FSU

Cazorla Gérard, CGT Fralib

Cerisay Patricia, Secrétaire générale adjoint du syndicat CGT de l’administration centrale des ministères de l’écologie et du logement

Champetier Ollivier, Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT de l’Essonne

Chaouat Gérard, chercheur, membre du BN SNCS FSU

Charifi Samy, responsable CGT Cheminot Paris-Est

Chastan Michel, syndicaliste FSU

Chelers François, syndicaliste FSU

Cochain François, syndicaliste FSU

Conan Cyril, responsable CGT SNCF Austerlitz

Corinne Vaulot, CGT Educ’Action 31

Couderc Christophe, Secrétaire de la Fédération CGT des Services publics

Cremonesi Bruno, syndicaliste FSU

Debons Claude, syndicaliste CGT

Degousée Laurent, SUD Commerce

Delecourt Christophe, membre du bureau de l’UGFF-CGT

Desanti, Lina Secrétaire Générale de l’Union Départementale CGT du Tarn et Garonne

Dona Manuela, Co-Secrétaire Générale du SNAD-CGT

Dukan François, syndicaliste FSU

Eugenio Bressan, ex-Secrétaire national du SNES

Faujour Michel, co-Secrétaire National SNPES PJJ-FSU

Fayet Catherine, Sud santé-sociaux

Fédération de l’équipement et de l’environnement CGT

Fédération des services publics CGT

Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT

Fouillard Judith, syndicaliste FSU

Franco Hélène, magistrate syndicaliste

Fraquelli Tony, CGT, cheminot

Galin Michel, syndicaliste FSU

Benoît Garcia, syndicaliste CGT Finances

Godard, Pierre, syndicaliste Marseille

Gonlé-Lhuillier Roselyne, magistrate syndicaliste

Guidou Jean-Albert, syndicaliste CGT

Guinand Sylvie, Secrétaire de la Fédération CGT des Services publics

Hervouet Elisabeth, FSU

Heurtebize Herve, FSU

Igor Garncarzyk Secretaire général SNUPDEN-FSU

Inès Maria, co-Secrétaire Nationale SNPES PJJ-FSU

Janot Christophe, Secrétaire fédéral FNIC-CGT

Joly Pascal,  syndicaliste CGT

Jouan Annie, secrétaire générale de l’UFR Police CGT

Juraver Philippe, CGT RATP

Kauffer Michèle, Secrétaire de la Fédération CGT des Services Publics, Secrétaire générale de l’UFICT- CGT Services publics

Lafaurie Anne, Syndicaliste CGT

Leberquier Olivier, CGT Fralib

Lescant Thierry, syndicaliste

Lepetit Pascal, secrétaire Sud transports

Lépine Emmanuel, Secrétaire fédéral FNIC-CGT

Malaise Arnaud, FSU

Malfoy Patrick, syndicaliste FSU

Manciaux Catherine, Secrétaire générale adjointe SNUPDEN-FSU

Marsaleix Pierre, syndicaliste FSU

Marty Catherine, membre du bureau de l’UGFF-CGT

Maurin Françoise, FSU

Mezin, Didier Secrétaire Général de l’Union Départementale de l’UD CGT 09

Miduri Jean-Marc, CGT Commerce

Moreira Carlos, Secrétaire Général de la FNIC-CGT

Pagny Edouard, CGT Moulins Maurel

Painchan Reza, syndicaliste FO

Perillat Marie Cécile, syndicaliste FSU

Peyrade Marc,  Secrétaire général de la  Filpac CGT

Ponvert Veronique, syndicaliste FSU

Pouchard Vincent, Secrétaire Général du Syndicat National des agents de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (SNACCRF-CGT)

Puydebois Jean Louis, syndicaliste FSU

Quintin Cedric, Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT du Val-de-Marne

Renault Valérie, Secrétaire Générale du Syndicat CGT de la Culture

Ropiteaux Cécile, syndicaliste FSU

Sanchez Daniel, Syndicaliste CGT

Sauterey François, syndicaliste FSU

Schaffauser Luc, syndicaliste (95)

Sergent Nicole, syndicaliste FSU

Silam Olivier, syndicaliste FSU

Silene Gaêtan, Secrétaire Général du Syndicat National des Personnels Techniques, des Réseaux et Infrastructures CGT (SNPTRI-CGT)

SNPES PJJ-FSU

SNUITAM-FSU

SNUPDEN-FSU

Sommé Pierre, FO ex-Conti

Soumalie Valerie, syndicaliste FSU

Sueur Eric, syndicaliste FSU

Syndicat National CGT de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (SNACCRF-CGT)

Syndicat National des Agents des Douanes CGT (SNAD-CGT)

Syndicat National des journalistes CGT (SNJ-CGT)

Taillandier Christian, Secrétaire national SNUITAM-FSU

Talbot Baptiste, Secrétaire Général de la Fédération CGT des Services publics

Têtevuide Ludovic, Syndicaliste CGT

Thomas Denis, syndicaliste FSU

Torres Michel, syndicaliste FSU

Tresallet Guy, syndicaliste FSU

Union Départementale CGT 09

Union Départementale CGT de l’Essonne

Union Générale des Fédération de Fonctionnaires CGT

Union Syndicale CGT Commerce et Services de Paris

Verzelleti Céline, membre du bureau de l’UGFF-CGT

Vidallet Gisèle, Syndicaliste CGT

Vire Emmanuel, Secrétaire général du Syndicat National des journalistes CGT (SNJ-CGT)

Wallet Nicolas, syndicaliste FSU

Zafari Sophie, syndicaliste FSU

Zappi Laurent, syndicaliste FSU

 

 

 

 

 

Politiques

 

Alamartine Françoise, EELV

Asensi François, député 93, Ensemble

Assassi Eliane, sénatrice 93

Attard  Isabelle, Députée, co-présidente de Nouvelle Donne

Autain Clémentine, Porte-parole d’Ensemble

Bagayoko Bally, GC 93, Ensemble

Bavay Francine, Conseillère régionale Ile de France EELV

Besancenot Olivier, NPA

Billard Martine secrétaire nationale à l’Internationale du Parti de Gauche

Boutault Jacques, membre du Bureau exécutif d’EELV, maire du 1er arrondissement de Paris

Buffet Marie George, députée 93, PCF

Castex Françoise, Nouvelle Donne

Chassaigne André, député 69, Président du groupe FDG à l’assemblée nationale, PCF

François Cocq, SN à la politique territoriale et à l’éducation du PG, adjoint au maire de Champigny (94)

Coquerel Eric, secrétaire national à la coordination politique du PG et Conseiller Régional Ile de France

Corbière Alexis, Secrétaire national à la lutte contre l’extrême-droite et à la laïcité du PG

Coronado Sergio, député EELV

Coulombel Alain, EELV

Delapierre François, Secrétaire national à la bataille idéologique du PG, Conseiller régional Ile de France

Delli Karima, députée européenne EELV

Demarcq Sandra, NPA

Dumont Christophe, EELV

Fraysse Jacqueline, députée 92, Ensemble

Garrido Raquel, secrétaire nationale au combat pour la constituante et la 6ème République du PG

Gleizes Jérôme, conseiller de Paris EELV

Helle Delphine, Gauche Unitaire

Jallamion Lucien, Porte-parole de République et Socialisme

Journiac Marianne, République et Socialisme

Jouve Camille, NPA

Krivine Alain, NPA

Lamy Véronique, PCOF

Laporte Pierre, CG 93, Ensemble

Laurent Pierre, sénateur, secrétaire national du PCF

Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, PCF

Le Hyaric Patrick, député européen, directeur de l’Humanité

Le Maulf Noëlle, EELV

Lemaire Gilles, EELV

Pascale Lenéouannic, Secrétaire  nationale du PG à l’aménagement territoriale et à la ruralité, Présidente du groupe FDG & Alternatifs au Conseil Régional IDF

Hoang-Ngoc Liêm, membre du BN du PS, Club des socialistes affligés

Levis Mathurin, membre du BN du MJS

Lowy Elise, membre du bureau exécutif EELV

Martin Myriam, Porte-Parole d’Ensemble

Mélenchon Jean-Luc, député européen

Noredine Idir, MJC

Pelletier Robert, NPA

Pellissier Jean-François, Porte-parole d’Ensemble, conseiller régionale Ile-de-France

Picquet Christian, Porte-parole de Gauche unitaire, Conseiller régional Midi-Pyrénées

Pierrel Christian, PCOF

Pojolat Alain, NPA

Poupin Christine, porte-parole du NPA

Poutou Philippe, NPA

Simon François, EELV

Simonnet Danielle, secrétaire nationale aux émancipations urbaines, conseillère de Paris PG

Taïbi Azzedine, maire de Stains

Toubhans, Marie-Pierre, Ensemble

Vachetta Roselyne, NPA

Vergiat Marie Christine, Députée européenne Front de Gauche

Vieu Marie-Pierre, PCF, présidente du groupe FDG Midi-Pyrénées

Viverge Patrick, Conseiller général du Jura, Nouvelle Donne

Zarka Pierre, Ensemble/Association des Communistes Unitaires

Zeghbib Yannis, membre du BN du MJS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Associations

AC !

Adenot Dominique, Anecr

Amard Gabriel, La Gauche par l’exemple

Arc-en-ciel Théâtre

Azaria Ana, Femmes Egalité

Bache Marinette, Résistance sociale

Beauvois Delphine, féministe

CADTM, France

Cassen Bernard, secrétaire général de Mémoire des Luttes

Chailley Jean Claude, Résistance Sociale

Collectif 37 « Notre santé en Danger »

Constancias Hubert, ancien président du MNCP

Convergence des services publics

Crémieux Robert, MNCP

Franchet Pascal, vice-président du CADTM France

Guibert Geneviève, animatrice du collectif 37 « Notre santé en danger »

Habel Janette, Fondation Copernic

Hallinger Patrick, secrétaire de la Convergence nationale de défense et développement des services publics

Hernando Michel président de l’AdU FFG », Amis de l’Usine faire front à gauche

Jallamion Michel, président de la Convergence nationale de défense des Services publics

Khalfa Pierre, Fondation Copernic

Kleiche Abdessalam, membre du conseil scientifique d’Attac

Lallemand Jean-Charles, militant LGBT

Longérinas François, militant de l’Economie Sociale et Solidaires

Martin Jean-Pierre, psychiatre, USP

Marty Christiane, féministe

Milesy Jean-Philippe, Rencontres sociales

Muriel Naessens, Féminisme Enjeux

Nay Françoise, présidente des hôpitaux et maternités de proximité

Paris Jean-Jacques, Secrétaire Général de l’ANECR

Pelletier Willy, Fondation Copernic

Rollat Danielle, vice-présidente d’Ensemble et Solidaires UNRPA

Rome Daniel, Attac

Rousseau Michel, Marches européennes contre le chômage

Sortir du Colonialisme

Sitel Francis, Contretemps

Sultan Philippe, Fondation Copernic

Thébaud-Mony, Annie, sociologue, Fondation Pézerat

Weber Louis, Savoir/Agir

Willaume Jean-Baptiste, MNCP

Yon Jean-François, MNCP

Zediri Malika, APEIS

 

Personnalités

Achin Catherine, politiste

Ambroise Bruno, philosophe

Anderson Nils, ancien éditeur

Béroud Sophie, politiste

Bidet Jacques, philosophe

Boumediene Thiery Alima, avocate, association Femmes Plurielles

Calame Claude, anthropologue

Charpentier Isabelle, sociologue

Corcuff Philippe, sociologue

Cours-Salies Pierre, sociologue

De Montlibert Christian, sociologue

Debos Marielle, politiste

Delphy Christine, sociologue

Dubois Vincent, sociologue

Ethuin Nathalie, sociologue

Etievant Guillaume, économiste

Fourré Jean-Pierre, directeur des éditions Matignon

Gadrey Jean, économiste

Geay Bertrand, politiste

George Susan, écrivain

Guerre Yves, Arc-en-ciel Théâtre

Guibet-Lafaye Caroline, philosophe

Gun Ozgur, économiste

Harribey Jean-Marie, économiste

Henri Pena-Ruiz, philosophe

Husson Michel, économiste

Issehnane Sabina, économiste

Jeffers Esther, économiste

Jollet Anne, historienne

Kergoat Daniele, sociologue

Koebel Michel, sociologue

Lacoste Thomas, cinéaste

Lacroix Bernard, politiste

Lagrave Rose-Marie, sociologue

Laval Christian, sociologue

Le Bohec Jacques, sociologue

Le Strat Claire, sociologue

Lebaron Frédéric, sociologue

Leclercq Catherine, sociologue

Lordon Frédéric, économiste

Mamet Jean-Claude, journaliste

Mathieu Lilian, sociologue

Mathieu Xavier, ex-Continental

Mauger Gérard, sociologue

Michel Olivier, informaticien

Neyrat Frédéric, sociologue

Palheta Ugo, sociologue

Pena Ruiz Henri, philosophe

Pénissat Etienne, sociologue

Pernot Jean-Marie, politiste

Pinto Louis, sociologue

Pouly Marie-Pierre, sociologue

Prince Mickaël, ex-STEF

Pudal Bernard, politiste

Romano Joseph, sociologue

Schneckenburger Benoit, philosophe

Silberstein Patrick, éditeur aux éditions Syllepse

Tanguy Lucie, sociologue

Téaldi Jean-François, journaliste

Topalov Christian, sociologue

Tripier Maryse, sociologue

Voilliot Christophe, politiste

Yon Karel, sociologue

 

 

 

Collectif AAA: Appel à manifester le 15 novembre 2014

Le Collectif Alternative A l’Austérité (AAA), constitué de forces syndicales, associatives et politiques, appelle à manifester dans toute la France le samedi 15 novembre 2014.
Ce collectif est issu du rassemblement de même type constitué à l’occasion de la manifestation du 12 avril 2014 (voir notre post ici),  à l’appel de plusieurs fédérations syndicales et d’unions départementales de la CGT, de plusieurs syndicats de l’Union syndicale Solidaires, de syndicats de la FSU, d’associations (DAL, associations de chômeurs, féministes…), de forces politiques (Front de gauche, NPA, Alternative libertaire). Cette initiative avait fait l’objet de débats animés dans le syndicalisme, notamment quant au rapport entre champ social et champ politique.
L’appel au 12 avril avait promis des « suites« , qui ont d’abord pris la forme d’une rencontre nationale le 21 juin 2014 (voir les actes ci-dessous), où ont été débattues les raisons de s’engager, la diversité des formes de cet engagement, et l’ébauche de propositions communes contre l’austérité. La perspective d’une action à l’automne face aux choix budgétaires du gouvernement était évoquée.
A la suite de plusieurs réunions en septembre 2014, le collectif du 12 avril a pris le nom de Collectif Alternative à l’austérité (Collectif AAA ou 3 A), a adopté un appel de référence (voir ci-dessous), a poursuivi son travail d’échanges sur des propositions alternatives (sans finalisation à ce stade) et lance un appel à manifester que nous reproduisons ci-après. Un site sera prochainement ouvert.
 

Annonce des propositions du Collectif AAA  

MOBILISATION NATIONALE, LE 15 NOVEMBRE !

La coupe est pleine ! Le pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions. Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens et en accord avec les dirigeants de l’Europe libérale : austérité, compétitivité par la baisse du coût du travail, reculs sociaux, coupes claires dans les dépenses publiques. Ces politiques ont échoué partout comme elles échouent en France : elles nourrissent la crise, creusent tout à la fois les inégalités et les déficits.

Dans son immense majorité le peuple rejette cette politique imposée sans débat et avec autoritarisme. Cette situation créée une grave crise politique dont la droite et l’extrême-droite porteuses de graves projets de régression tentent de tirer profit.

Il est temps d’arrêter cet engrenage. Il faut dire non à la loi de finances 2015 présentée par Manuel Valls qui, pour satisfaire les cadeaux faits au CAC 40, dans le cadre du pacte de responsabilité, coupe massivement dans les dépenses publiques. Il se traduirait par le recul des services publics et de ses missions, un étranglement financier des collectivités locales et de leur capacité d’investir. Il faut aussi empêcher les reculs budgétaires de la protection sociale qui remettent en cause les acquis pour la santé, la retraite, la famille, les chômeurs.

D’autres choix sont pourtant possibles. Nous ne sommes pas condamnés à l’austérité permanente et à l’insécurité sociale. Il faut mettre en œuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s’attaque aux inégalités. Une réforme fiscale d’ampleur permettrait une redistribution des richesses et une relance des investissements productifs au bénéfice de la grande masse de la population, s’inscrivant dans la transition écologique.

Il faut redonner du pouvoir d’achat, augmenter les salaires, créer des emplois. Il faut s’attaquer au  capital, à la finance, à la rente des actionnaires qui est supportée par les salarié-es, les chômeurs, les précaires, les retraités et la jeunesse.

Il existe dans le pays une majorité de femmes et d’hommes disponibles pour cette alternative sociale et politique, des forces syndicales, sociales, associatives, politiques que nous voulons rassembler.

Mettre un coup d’arrêt aux politiques en cours, imposer d’autres choix, cela ne peut se faire sans la mobilisation des salarié-es, sans l’intervention citoyenne.

Pour dire non au budget d’austérité du gouvernement VALLS et appeler à ce qu’il soit rejeté !

Pour dire non aux exigences du Medef !

Pour rassembler et construire une alternative à la politique actuelle !

Nous appelons à organiser des manifestations dans les grandes villes de France

 

L’appel constitutif du Collectif 3 A

cliquez ici pour télécharger l’appel

Collectif national alternative à l’austérité

COMBATTONS L’AUSTÉRITÉ
ENSEMBLE RECONSTRUISONS L’ESPOIR

Nous n’en pouvons plus. Le chômage gonfle, boucler le mois devient très compliqué. Les aides sociales reculent, les services publics sont asphyxiés, démembrés, fermés, y compris les services de proximité alors que les usagers se mobilisent pour les défendre. Se soigner, se nourrir et se loger décemment, s’occuper de ses enfants ou de ses parents, devient un parcours du combattant. Partout, nous ne rencontrons que du mépris. Mépris pour les chômeurs auxquels on propose des métiers déqualifiés, des bas salaires, des temps partiels sous-payés, et qu’ils doivent accepter à moins d’être radiés. Mépris, quand les loyers et les charges augmentent et qu’il ne reste rien pour vivre. Mépris, quand dans les HLM, faute de budgets sociaux, les plafonds se fissurent, les ascenseurs sont régulièrement hors service. Mépris quand, à la limite du surendettement, EDF ou GDF-Suez exigent que les factures soient réglées ou sinon, c’est la coupure de l’électricité ou du gaz. Mépris pour celles et ceux qui restent sur le carreau, « en vrac », quand les firmes débauchent même si leurs actions flambent. Mépris partout quand on est blacks, beurs, ou sans-papiers surexploités et sans droits. Mépris, quand après 40 ans au boulot, ne reste qu’une retraite de misère. Mépris quand la concurrence au travail nous casse, parfois tue, et qu’il faut faire toujours plus avec moins de moyens. Enfin, mépris, dans la bouche des dirigeants patronaux et politiques, quand on laisse entendre que cette situation serait de la faute de ceux qui trinquent.

Toutes ces galères font monter une immense colère, chez celles et ceux qui les subissent ou qui les voient sévir autour d’eux. Cette colère est légitime. Nous devons transformer cette colère en une force qui fasse cesser les galères, et impose un autre modèle de société, égalitaire et solidaire.

Vite, très vite ! Car l’exaspération produit aussi du « chacun pour soi » et la guerre des pauvres contre de plus pauvres qu’eux, dont se nourrit le Front National.

Les galères ne viennent pas de nulle part. C’est le résultat du système capitaliste, des politiques libérales et patronales menées depuis des décennies. Depuis 2012, le Président de la République, dans la lignée de son prédécesseur, a enrichi les riches et appauvri les pauvres. Alors que son impopularité tourne aujourd’hui à l’illégitimité, Hollande poursuit sa politique de régression sociale. En plus, il décide autoritairement une réforme des collectivités locales, qui va attaquer plus encore la démocratie et les services publics locaux. Le gouvernement Valls 2, en plein accord avec le MEDEF , donne de nouveaux gages au patronat : démantèlement du code du travail, coupes multipliées dans les dépenses publiques et sociales, accélération des exonérations fiscales pour le capital, démolition de la loi Allur, attaques sur la politique familiale.

Toujours tout aussi autoritairement, au plan international, se négocient dans le plus grand secret des accords de libre échange qui auront des impacts lourds en termes de pouvoirs renforcés des multinationales, de chômage supplémentaire, mal-bouffe. Et se poursuit l’alignement sur la politique étrangère américaine.

L’austérité n’est pas pour tout le monde. Pendant que nous payons, pour eux, les milliards qu’ils empochent, le CAC 40 et les banquiers se gavent : 40 milliards de dividendes versées aux actionnaires en 2013, 5% de plus qu’en 2012.

Cette politique n’est faite ni pour le peuple, ni par le peuple : Il n’a pas voté cela ! Ces nouveaux seigneurs nous gouvernent, circulent et font carrière des sommets de l’Etat aux banques ou aux directions du CAC 40, font leur loi… et se croient au-dessus de la loi.

Cette politique, nous n’en voulons plus. Nous disons : « ça suffit » ! Et nous la combattons.

Beaucoup résistent. Mais nos mobilisations sont trop éparses. Nos combats doivent converger.

Si nous tous, citoyens et citoyennes, salarié-e-s, privé-e-s d’emploi, retraité-e-s, syndicalistes, militant-e-s associatifs et politiques, actrices et acteurs du monde de la culture et du sport, nous nous rassemblons, nous rendrons possible une alternative, une autre politique sociale et solidaire, écologiste et féministe, démocratique.

Nous sommes avec celles et ceux qui luttent et redressent la tête. Avec les salariés qui se battent pour leurs salaires, leurs emplois, leurs droits. Avec les chômeurs, les intermittents, les précaires. Nous sommes dans les luttes pour les droits au logement, à l’éducation, à la santé. Nous sommes dans les luttes des femmes, des migrants, pour faire reculer toutes les discriminations, les exclusions, le racisme, la répression. Nous sommes dans les luttes contre les reculs de la démocratie, à l’œuvre aussi dans les entreprises et les administrations. Nous nous battons contre les projets qui ravagent notre planète et notre environnement.

Nous voulons construire des ponts entre toutes ces luttes.

Nous voulons organiser des mobilisations et des actions communes, localement et nationalement, pour combattre l’austérité et nous en sortir. Le plus rapidement possible.

Partout, nous invitons au lancement de collectifs locaux pour mettre en place des cadres d’actions et de mobilisations communes, soutenir, aider, développer les luttes.

Nous voulons aussi ouvrir un vaste débat, national et local. Comment faire reculer le chômage, quels droits, y compris nouveaux pour les salariés, les citoyens, quelle politique pour le logement, la santé, l’éducation, la culture ? Nous voulons inverser cela : montrer ce que veut et peut le plus grand nombre. Nous voulons qu’on invente les solutions ensemble, en les discutant dans les quartiers, les villes, les entreprises, et sans exclusive : avec toutes celles et tous ceux qui viendront faire entendre leurs exigences sociales contre l’austérité. Nous nous proposons de d’élaborer, mettre en débat ensemble des mesures d’urgence.

Il est plus qu’urgent de nous rencontrer, urgent de résister, urgent de reprendre le contrôle de nos vies, urgent d’empêcher qu’on nous les vole, urgent d’imposer d’autres choix. C’est le but de notre collectif, qui s’est donné pour tâche de réunir mouvement associatif, mouvement syndical et mouvement politique, afin de porter une alternative à l’austérité dans le débat politique et dans la rue.

Paris, le 10 septembre 2014

Les actes de la rencontre nationale du 21 juin 2014

Cliquez ici pour télécharger les Actes des Rencontre du 21 Juin

Automne 2014 : panne d’unité syndicale dans un contexte grave

 

L’automne 2014 est jugé gravissime dans le syndicalisme par le contexte politique, social, idéologique, moral. Le gouvernement de « gauche » est totalement discrédité, mais « droit dans ses bottes ». La crise continue et prend une tournure extrêmement inquiétante : une enquête du CREDOC montre que de plus en plus de Français sont tentés par la désolidarisation avec les plus pauvres d’entre eux, et notamment les chômeurs. Le MEDEF, totalement légitimé par le Premier ministre, en rajoute naturellement sur la casse du SMIC (pas supprimé mais concurrencé par un sous-SMIC des salariés les plus éloignés de l’emploi), des 35 heures (pas supprimées, mais concurrencées par de nouvelles dérogations dans les entreprises), des jours fériés (cette fois supprimés, mais pas tous!), etc. Le gouvernement se prépare à traduire son Pacte de responsabilité dans deux lois budgétaires en octobre : la loi de Finances  et la loi de financement de la Sécurité sociale. Au menu : 50 milliards d’économies pour financer les cadeaux aux entreprises, la destruction de pans entiers de la Sécurité sociale, l’asphyxie des hôpitaux.

Dans ce contexte, plusieurs dates d’actions sont annoncées, mais dans un contexte de division syndicale particulièrement aigüe. Une « Convergence des hôpitaux en lutte contre l’Hôstérité » a vu le jour depuis le printemps, soutenue par 80 syndicats hospitaliers, dont la Fédération SUD santé-sociaux, mais pas par la fédération CGT santé-social, dont un grand nombre de syndicats s’implique dans cette Convergence.

La CGT annonce une date de mobilisation le 16 octobre prochain, au moment du débat budgétaire, pour « une reconquête de la sécurité sociale », sous la forme de  rassemblements régionaux, dont un en Ile-de-France et dans les départements limitrophes. Cette date du 16 octobre est issue d’une initiative des fédérations CGT des organismes sociaux (personnels de la sécurité sociale) et de la santé. Mais tout en annonçant rechercher depuis fin août le moyen de l’unité syndicale, la confédération CGT se refuse à proposer une réunion intersyndicale, notamment devant le refus de la CFDT d’accepter d’agir sur les budgets, tout occupée qu’elle est à soutenir de fait les grandes orientations du gouvernement, et notamment le Pacte de responsabilité. La CGT suggère des rencontres bilatérales.

La FSU souhaitait depuis début septembre s’inscrire dans une démarche intersyndicale, mais accepte le cadre CGT des bilatérales.

L’Union syndicale Solidaires s’adresse à toutes les organisations pour proposer « une dynamique unitaire de mobilisation » et donc une rencontre intersyndicale, mais refuse de se rendre à des réunions bilatérales.

Force ouvrière ne fait pas entendre (à cette date, le 25 septembre) de propositions nationales.

Seules les organisations syndicales de retraités organisent une manifestation dans l’unité la plus large le 30 septembre.

Nous mettons à disposition ci-dessous des documents syndicaux permettant la réflexion, et, il faut l’espérer, un rebond.

La Convergence de 80 hôpitaux en lutte : manifestation de 1500 personnes le 23 septembre à Paris :

Pour télécharger le tract cliquez ici

L’appel au 16 octobre des deux fédérations CGT des personnels de sécurité sociale et de la santé :

Les 4 tracts pour l’action du 16 octobre 2014, tous en grève et manifestation

 Campagne « + d’argent pour la SECU ! »

Pour une journée d’action et de manifestation le 16 octobre 2014 à l’occasion du débat sur le PLFSS

Articulation de la campagne « + d’argent pour la SECU ! » des fédérations des organismes sociaux et de la santé action sociale :
- Le tract n°1 de juillet : « Le pacte de responsabilité… »,
- Le tract n°2 d’août : « Emplois supprimés… »,
- Le tracts n°3 de septembre « Salaires bloqués » et Le n°4 « Personnels méprisés »

- Une carte postale pétition éditée à 500 000 exemplaires à destination du président Hollande,
- Une affiche A3 tirée à 30 000 exemplaires,
(ce matériel sera disponible dans les UD aux environs du 20 août).

De plus, 4 meetings en région seront organisés avec la présence des deux Secrétaires Généraux des fédérations CGT des organismes sociaux et santé action sociale.

Dates prévues
- Le 22 septembre 2014 à Lyon,
- Le 29 septembre 2014 à Marseille
- Le 9 octobre 2014 à Paris
- Date à confirmer en Midi-Pyrénées

Les éléments de cette campagne ont pour objectif à réussir le 16 octobre 2014 journée d’action et de manifestation à l’occasion du débat sur le PLFSS


 

L’appel de la CGT : A la reconquête de la Sécurité sociale

A la reconquête de la Sécurité sociale

Cet automne, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2015 entre en discussion à l’Assemblée. Ce débat parlementaire nous concerne tous, car chaque salarié participe au financement de la Sécurité sociale pour permettre à tous d’avoir des droits pour bien vivre, bien se soigner, bien travailler, bien vieillir. C’est cette solidarité qu’il faut défendre, et reconquérir. C’est ce qui la différencie des assurances privées et donc du chacun pour soi !

La CGT a mis deux dates à l’agenda social sur le thème de la protection sociale. D’abord le 30 septembre prochain avec son Union Confédérale des Retraités , la CGT mobilise retraités et actifs pour exiger une revalorisation de toutes les retraites, revalorisation basée sur l’évolution du salaire moyen. Elle appelle, avec neuf autres organisations de retraités, à des rassemblements dans tous les départements le 30 septembre prochain.

Ensuite le 16 octobre, elle appelle les salariés une journée nationale de mobilisations coordonnées en amont de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2015 (PLFSS) par l’Assemblée nationale. Cette initiative s’inscrit dans la campagne de reconquête de la Sécurité sociale, tant sur les questions de son financement que de la réponse aux besoins des salariés. Elle est un des versants de la campagne engagée depuis plusieurs mois par la CGT sur le coût du capital. La CGT entend donc articuler les questions des salaires, de l’emploi et du travail avec cette ambition de reconquérir la Sécurité sociale.
Cette journée sera marquée par un rassemblement national à Paris suivi d’une prise de parole avec la participation notamment de syndicats de la Santé et de l’action sociale et des Organismes sociaux. Dans les départements de province, les organisations de la CGT interpelleront les préfectures, les agences régionales de Santé, parlementaires, sous forme de motions, rassemblements et manifestations et la tenue de conférences de presse.


Lettre de l’Union syndicale Solidaires :

logo_solidaires_grand

 

 

 

Pour une dynamique unitaire de mobilisation

En Juillet dernier, une partie des organisations syndicales avaient décidé, sans se concerter, de boycotter la Conférence sociale 2014 organisée par le gouvernement, pour réaffirmer un désaccord profond avec la politique menée au service du patronat et l’absence totale d’écoute des organisations syndicales. Ce boycott, qui nous a semblé indispensable, n’est cependant pas suffisant pour faire cesser les attaques contre les salarié-es, retraité-es et les chômeurs/ses. Depuis la conférence sociale, la situation ne s’est pas améliorée, bien au contraire : licenciements, précarité, chômage, salaires bas, gel des salaires dans la fonction publique et des pensions, les attaques se poursuivent et s’amplifient… pendant que le gouvernement offre des dizaines de milliards d’euros au patronat sans aucune contrepartie et aucun contrôle des aides publiques. Chaque nouvelle intervention du patronat, de Hollande ou d’un des ministres en charge des questions sociales nous montre l’importance d’organiser des actions nationales, dans les entreprises et les territoires le plus rapidement possible. C’est pourquoi nous pensons que la responsabilité de nos organisations syndicales en la période est très importante et que nous nous devons d’organiser un cadre vraiment unitaire pour des actions fortes et coordonnées.

En cette rentrée, nous avons pris connaissance, dans les médias, d’une journée d’action annoncée par la CGT le 16 octobre sans qu’au préalable la perspective d’une initiative commune soit proposée entre organisations syndicales. Sans unité syndicale et sans préparation collective sur le fond comme sur la forme, ce type de journée n’empêchera malheureusement pas le gouvernement et le patronat d’avancer, et ne permettra pas non plus d’enclencher une dynamique positive de travail en commun et dans la durée sur le terrain. Voilà pourquoi nous insistons pour que les organisations qui partagent des éléments essentiels d’appréciation sur la gravité des attaques actuelles contre le salariat, agissent ensemble. Nous savons que la division actuelle du mouvement syndical est un affaiblissement de tous, mais nous savons aussi qu’une partie de celui-ci partage une même volonté d’action. Nous ne pouvons nous contenter de rencontres bilatérales entre organisations, comme l’ont proposé la FSU et la CGT, parce que ce type de réunion ne permettrait pas de construire des actions unitaires et ne peut en aucun cas remplacer une véritable intersyndicale. Nous ne pouvons fonctionner ainsi et nous ne participerons pas à celles qui sont actuellement proposées, ce qui ne constitue pas un refus de discuter à l’avenir évidemment.

Aujourd’hui, c’est tous et toutes ensemble, autour d’une même table, que nous pouvons et devons construire les mobilisations à venir. Ce n’est pas ce qui se passe concernant la journée de mobilisation du 16 octobre, ce que nous déplorons. Nous osons espérer qu’à l’avenir nous pourrons nous rencontrer sur de meilleures bases, nous réaffirmons notre attachement à la constitution d’un front syndical de luttes et continuerons à agir dans ce sens.

Solidairement,

Paris, le 22 septembre 2014

144 Bd de la Villette 75 019 Paris
Téléphone : 01 58 39 30 20 Télécopie : 01 43 67 62 14
contact@solidaires.org http://www.solidaires.org
Lettre de l’Union syndicale Solidaires à : CGT, FSU, FO, CFDT, CFTC, UNSA, CGC

 

Recettes patronales pour cuisiner un bon plat de « profits »: un dossier Terrains de luttes

Le site Terrains de luttes, avec qui Syndicollectif a noué un partenariat, publie des dossiers qui reprennent des textes précédemment publiés en ligne. Plusieurs d’entre eux intéressent directement les syndicalistes. Nous présentons ici le dossier n°6:

Recettes patronales pour cuisiner un bon plat de « profits »

Photothèque Rouge/ JMB

Pour s’assurer des bénéfices et des profits records, les grandes entreprises ne sont pas en manque d’imagination. Jeux d’écriture comptables et « comptabilité créative », distinction entre centres de coûts et centres de profits, fausse dégradation des comptes et dettes internes aux groupes, optimisation fiscale, sous-traitance en cascade et externalisation du non respect du droit du travail aux petites entreprises, achats puis reventes d’usines sans syndicalistes, appropriation de brevets et de technologie avant fermeture de site, etc. La panoplie des techniques patronales pour compresser les coûts salariaux et dégager le plus de « marges » est bien rôdée. Le plus souvent les fermetures de site ou tout simplement la dégradation des conditions d’emploi et de travail ne sont pas le résultat d’une « crise » de l’entreprise mais bien plus d’une stratégie de manipulation financières et comptables.

C’est ce qu’illustre Terrains de luttes à partir du cas de quatre grandes entreprises (Molex, Stracel, Vinci et UPS). Comment résister à ces stratégies patronales ? Comment les repérer et les anticiper pour mieux les combattre ? Comment intervenir sur le terrain financier et comptable pour viser le système capitaliste au cœur ? Des questions qui se posent à nous… et quelques outils pour nos luttes !

TELECHARGEZ LE DOSSIER N°6 DE TERRAINS DE LUTTES